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Les organes de visée (carabine
et pistolet) |
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Les
organes de l'arme permettant la visée sont: la hausse située
en arrière du canon et le guidon placé à son extrémité avant.
La hausse comporte une planchette réglable en hauteur et en direction,
équipée soit d'un cran de mire (pistolet), soit d'un œilleton (carabine).
Le guidon est à lame, de la forme du cran de mire (pistolet) ou
circulaire, à trou, logé dans un tunnel (carabine).
La visée avec cran de mire est dite ouverte, celle avec œilleton
est dite fermée.
On appelle :
LIGNE DE MIRE : Droite allant du centre de la hausse au
guidon.
LIGNE DE VISÉE : Droite théorique allant de l’œil du tireur
au point visé en passant par les instruments de visée.
VISUEL : Partie centrale noire de certaines cibles.
VISER : Action qui consiste à faire correspondre la ligne
de mire et la ligne de visée, c’est-à-dire, aligner le visuel, les
instruments de visée et l'œil, dans le but d’orienter l’arme pour
que le projectile arrive au centre de la cible. |
L'oeil directeur |
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Au niveau de la vision, un œil domine
l'autre : c'est l'œil directeur. Pour le connaître, voici deux méthodes
:
• regardez la cible, les deux yeux ouverts, à travers un trou percé
dans un carton et fermez successivement un œil puis l'autre. L'œil
appelé directeur est celui qui vous permet de continuer à voir la
cible à travers le trou du carton.
• pointez un doigt, les deux yeux ouverts, sur une cible et fermez
successivement un œil puis l'autre. L'œil appelé directeur est celui
qui laisse votre doigt pointé sur la cible.
Il peut arriver qu'un droitier ait l’œil gauche directeur et inversement.
A la question de savoir s'il faut accorder une priorité à cet œil
directeur au détriment de la latéralisation du tireur, la réponse
est non. En règle générale, c'est à dire hors pathologie, un droitier
visera avec l'œil droit et un gaucher avec l’œil gauche.
Il est recommandé de tirer en ayant les deux yeux ouverts. Si cela
présente des difficultés, il est souhaitable de disposer un cache
translucide devant l'œil qui ne vise pas ; de cette façon les deux
yeux restent ouverts, sans se fatiguer, en recevant, à peu de chose
près, la même quantité de lumière et en ayant une bonne vision périphérique. |
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L'accomodation... |
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L'œil
humain possède de nombreuses facultés mais il ne sait pas voir
simultanément net de près et de loin. Pour s'en convaincre, il suffit
de pointer le doigt sur la cible et de voir avec netteté, d’abord
le doigt, puis la cible et ensuite essayer de voir net les deux
à la fois. C’est impossible ! Puisqu'il faut, pour viser, aligner
plusieurs éléments situés à différentes distances, le tireur devra
faire un choix. Il s'efforcera de voir toujours le guidon net. Notons
que cette difficulté est moins importante pour le carabinier que
pour le pistolier.
Il est impératif d’admettre la notion selon laquelle on peut
atteindre avec précision une cible aux contours flous lorsqu’on
voit des instruments de visée nets et alignés.
En effet, un léger écart par rapport au visuel, de l’ensemble des
instruments de visée bien alignés entre eux, se traduira par un
faible écart en cible. Par contre, un alignement imprécis des instruments
de visée se traduira par un écart très important en cible. Il est
donc nécessaire de voir les instruments de visée nets afin de les
aligner le mieux possible.
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La marge de blanc... |
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Il
serait à priori logique de viser le centre du visuel pour atteindre
le 10 au pistolet ou d'utiliser un guidon qui cerne exactement l'image
du visuel à la carabine. Mais dans ce cas, les instruments de visée
de l'arme, qui sont noirs, se détacheraient mal sur le noir du visuel.
Au pistolet, il est donc préférable de régler son arme pour toucher
plus haut que le point visé et de voir se détacher parfaitement
les instruments de visée sur le fond blanc du carton. A la carabine,
il faut choisir un guidon qui laisse apparaître une bonne marge
de blanc autour du visuel.
La marge de blanc est une référence de placement de la visée autour
de laquelle vous allez décrire de petits mouvements oscillants résultants
du contrôle de votre stabilité. Ces oscillations se réduiront avec
l'entraînement. |
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Les erreurs de visée... |
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Erreur
de visée angulaire :
Elle consiste à décaler le guidon par rapport
à la hausse. L'écart en cible sera important car égal à l'erreur
angulaire multipliée par le rapport distance de tir/ligne de mire.
Une erreur angulaire de 1 millimètre du guidon pour un pistolet
10 mètres produit un écart en cible de près de 4 centimètres !
L'erreur angulaire peut se produire parce que le tireur ne voit
pas nettement ses instruments de visée.
Erreur de visée parallèle :
C'est lorsque le guidon et la hausse sont
bien positionnés l'un par rapport à l'autre mais décentrés par rapport
au visuel.
Les conséquences d'une erreur de visée parallèle sont moins grandes
que celles d'une erreur de visée angulaire dont les effets sont
multiplicateurs
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